Parler de vie affective et sexuelle à des personnes en situation de handicap, reste encore délicat, malgré les lois appuyant l’égalité aux droits et l’impulsion à l’autodétermination. La sexualité est un sujet délicat aussi bien pour les familles et les professionnels intervenants auprès des personnes en situation de handicap que pour les personnes elles-mêmes, qui souffrent notamment de ne pas pouvoir parler concrètement de sexualité ou vivre pleinement une vie affective épanouie.
De nombreuses lacunes sont constatées auprès des personnes en situation de handicap, quant aux connaissances sur tous les domaines touchant à la vie affective et sexuelle, de l’anatomie à la reproduction comme l’envie d’être amoureux et l’être réellement. Comme tout à chacun, les personnes rêvent d’une relation amoureuse, d’une vie de couple, de relation sexuelle et d’enfants. Malheureusement, par manque de connaissances, par incompréhension, par pulsion ou désir, nombre d’entre-elles peuvent exprimer leur envie de manière brutale, incohérente, inadaptée ou être amenée à se retrouver dans des situations dangereuses, inconfortables, non souhaitées, imposées, n’étant pas assez préparées et informées des risques éventuels. Cette fragilité peut les amener à être influençable dans leurs choix et questionne la notion du consentement. Sans oublier que de nos jours, la vie affective et sexuelle se joue de manière virtuelle, via les réseaux sociaux, les sites de rencontres, l’accès simplifié à des images, des informations multiples, dont chaque utilisateur se fait sa propre opinion et applique son propre contrôle. Il est donc plus que nécessaire que les personnes soient sensibilisées à l’utilisation d’Internet pour qu’ils soient vigilants aux rencontres, échanges et informations ou images auxquels ils peuvent être confrontés.
Enfin, les relations affectives des travailleurs s’épanouissant fréquemment sur leur lieu de travail en ESAT, il est important de les sensibiliser à adopter la bonne posture et la distance nécessaire sur le lieu professionnel, comme dans tous cercles sociaux.
Dans ce contexte, renforcé par la légifération de la reconnaissance des droits des personnes en situation de handicap (loi 2002-2, 2005) et le développement de leur autodétermination, il est donc plus que pertinent de proposer un tel type d’action de formation afin que les
personnes handicapées puissent s’exprimer librement sur ce sujet et trouver des réponses à leurs interrogations, des repères face à leurs incompréhensions ou à l’image parfois erronées qu’elles peuvent avoir de l’amour et de la sexualité (cf. site internet, émission de télé réalité, série et film, dans lesquels les personnes peuvent être bercées) ; et ceci, de manière adaptée et sans tabou. Il est important que, comme tout à chacun, elles puissent répondre à leurs besoins, envies tout en leur donnant les clés essentiels d’une relation affective et sexuelle adaptée, saine et sans risque.
Instaurer un cadre bienveillant, d’échanges autour de ces sujets permettra aux usagers, outre une meilleure connaissance et des réponses à leurs diverses questions, de pouvoir prendre confiance en eux pour aborder ces sujets, en parler à d’autres personnes s’ils en ressentent le besoin après la formation.
Cette action de formation ne nécessite aucun prérequis.
Jour 1
Jour 2
Bilan de la formation avec les référents des ESAT