Depuis trente ans, les organisations se transforment et le travail s’intensifie. Les structures du secteur du secteur sanitaire, social et médico-social sont devenues des acteurs économiques à part entière. Ainsi, l’évolution de la législation a accompagné et impulsé une profonde mutation. En effet, les différentes lois (loi du 2 janvier 2002-2 et la loi HPST) ont modifié les modes de financement des établissements, la place occupée par l’usager et sa famille, les modes d’évaluation et de contrôle des instances de tutelle, etc.
Les établissements sont encouragés à collaborer entre eux, en même temps qu’ils deviennent concurrents avec la procédure des appels à projet. L’objectif est d’étendre le champ des prestations offertes aux bénéficiaires sur un territoire donné, en tenant compte de la logique budgétaire.
Le 3 juin 2014, le rapport PIVETEAU : « Zéro sans solution » fait 131 propositions novatrices qui bouleversent le fonctionnement du secteur médico-social en privilégiant le décloisonnement, la sortie de la logique de « place », une responsabilisation de tous les acteurs pour une approche de l’usager par son « parcours de vie ».
Plus récemment, la mise en œuvre progressive de la réforme SERAFIN à l’horizon 2022, affirmera encore plus fortement l’importance d’une évaluation partagée des besoins et attentes des personnes accompagnées. Cette réforme, propose, de définir plus précisément les besoins et les prestations proposées aux personnes en situation de handicap afin d’en avoir une meilleure lisibilité pour mieux en estimer les coûts.
Par ailleurs, la mission nationale « Une réponse accompagnée pour tous » pilotée par Marie-Sophie Desaulle, à la suite du rapport « Zéro sans solution » piloté par Denis Piveteau, a pour ambition de faciliter la mise en mouvement d’une démarche de co-responsabilité de l’ensemble des acteurs (ARS, Conseils départementaux, MDPH, Rectorats, gestionnaires d’établissements de santé et médico-sociaux, associations, professionnels, …) afin de pouvoir proposer une réponse individualisée à chaque personne dont la situation le nécessite. Cette démarche touche à la fois les pratiques professionnelles, l’évolution de l’offre d’accompagnement et de soins et la coopération entre institutions.
A cela s’ajoute la généralisation des CPOM et la mise en place de nouveaux modes d’allocation des ressources avec l’EPRD. A l’aide de ces deux outils, il s’agit de développer la dimension stratégique du dialogue budgétaire.
Ainsi, sur le champ des ESMSS, et notamment sur le secteur Personnes Handicapées, on assiste à un bouleversement majeur des représentations des attendus sociétaux qui vont impacter de façon massive les organisations, les modes de travail, l’évolution des métiers, les approches professionnelles en systématisant une démarche évaluative formalisée, notamment sur le champ socio-éducatif. Le travail en mode projet devient une compétence nécessaire à acquérir, lié au fait que l’accompagnement proposée aux personnes sera modulaire et flexible. Il apparait donc nécessaire de former les professionnels à ce mode de travail spécifique.
Appréhender le travail en mode projet dans le secteur social et médico-social
1 – Définir le travail en mode projet
2 – Saisir les spécificités du travail en mode projet
3 – Appréhender les différentes catégories de projet dans le secteur social et médico-social
4 – Identifier les enjeux du travail en mode projet dans le secteur social et médico-social
5 – Appréhender les différentes catégories de projets du secteur social et médico-social
Acquérir la méthodologie et les outils du travail en mode projet
1 – Comprendre la différence entre plan/programme/projet
2 – Identifier les outils et supports utiles à la gestion en mode projet
3 – Impliquer et mobiliser les collaborateurs dans la conduite de projet
4 – Connaître et comprendre les approches collaboratives dans le cadre de la gestion de projet
Journée 1
Journée 2
Méthode pédagogique